Sommaire
Titre | Page |
Orphée | 3 |
La tortue | 4 |
Le cheval | 5 |
La chèvre du Thibet | 6 |
Le serpent | 7 |
Le chat | 8 |
Le lion | 9 |
Le lièvre | 10 |
Le lapin | 11 |
Le dromadaire | 12 |
La souris | 13 |
L'éléphant | 14 |
Orphée | 15 |
La chenille | 16 |
La mouche | 17 |
La puce | 18 |
La sauterelle | 19 |
Orphée | 20 |
Le dauphin | 21 |
Le poulpe | 22 |
La méduse | 23 |
L'écrevisse | 24 |
La carpe | 25 |
Orphée | 26 |
Les sirènes | 27 |
La colombe | 28 |
Le paon | 29 |
Le hibou | 30 |
Ibis | 31 |
Le boeuf | 32 |
Notes | 33 |
Orphée
Admirez le pouvoir insigne |
La tortue
Du Thrace magique, o délire! |
Le cheval
Mes durs rêves formels sauront se chevaucher, |
La chèvre du Thibet
Les poils de cette chèvre et même |
Le serpent
Tu t'acharnes sur la beauté. |
Le chat
Je souhaite dans ma maison : Une femme ayant sa raison, Un chat passant parmi les livres, Des amis en toute saison Sans lesquels je ne peux pas vivre |
Le lion
Ô lion, malheureuse image Des rois chus lamentablement, Tu ne nais maintenant qu'en cage À Hambourg, chez les Allemands. |
Le lièvre
Ne sois pas lascif et peureux Comme le lièvre et l'amoureux. Mais que toujours ton cerveau soit La hase pleine qui conçoit. |
Le lapin
Je connais un autre connin Que tout vivant je voudrais prendre. Sa garenne est parmi le thym Des vallons du pays de Tendre. |
Le dromadaire
Avec ses quatre dromadaires |
La souris
Belles journées, souris du temps, Vous rongez peu à peu ma vie. Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans Et mal vécus, à mon envie. |
L'éléphant
Comme un éléphant son ivoire, J'ai en bouche un bien précieux. Pourpre mort !... J'achète ma gloire Au prix des mots mélodieux. |
Orphée
Regardez cette troupe infecte |
La chenille
Le travail mène à la richesse. Pauvres poètes, travaillons! La chenille en peinant sans cesse Devient le riche papillon. |
La mouche
Nos mouches savent des chansons Que leur apprirent en Norvège Les mouches ganiques qui sont Les divinités de la neige. |
La puce
Puces, amis, amantes même, Sont cruels ceux qui nous aiment! Tout notre sang coule pour eux. Les bien-aimés sont malheureux. |
La sauterelle
Voici la fine sauterelle, La nourriture de saint Jean. Puissent mes vers être comme elle, Le régal des meilleures gens. |
Orphée
Que ton cœur soit l'appât et le ciel, la piscine! Car, pécheur, quel poisson d'eau douce ou bien marine Egale-t-il, et par la forme et la saveur, Ce beau poisson divin qu'est JESUS, Mon Sauveur? |
Le dauphin
Dauphins, vous jouez dans la mer, Mais le flot est toujours amer. Parfois, ma joie éclate-t-elle? La vie est encore cruelle. |
Le poulpe
Jetant son encre vers les cieux, Suçant le sang de ce qu'il aime Et le trouvant délicieux, Ce monstre inhumain, c'est moi-même. |
La méduse
Méduses, malheureuses têtes |
L'écrevisse
Incertitude, ô mes délices Vous et moi nous nous en allons Comme s'en vont les écrevisses, A reculons, à reculons. |
La carpe
Dans vos viviers, dans vos étangs, Carpes, que vous vivez longtemps ! Est-ce que la mort vous oublie, Poissons de la mélancolie. |
Orphée
La femelle de l'alcyon, L'Amour, les volantes Sirènes, Savent de mortelles chansons Dangereuses et inhumaines. N'oyez pas ces oiseaux maudits, Mais les Anges du paradis. |
Les sirènes
Saché-je d'où provient, Sirènes, votre ennui Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit? Mer, je suis comme toi, plein de voix machinées Et mes vaisseaux chantants se nomment les années. |
La colombe
Colombe, l'amour et l'esprit Qui engendrâtes Jésus-Christ, Comme vous j'aime une Marie. D'avec elle je me marie. |
Le paon
En faisant la roue, cet oiseau, Dont le pennage traîne à terre, Apparaît encore plus beau, Mais se découvre le derrière. |
Le hibou
Mon pauvre cœur est un hibou Qu'on cloue, qu'on décloue, qu'on recloue. De sang, d'ardeur, il est à bout. Tous ceux qui m'aiment, je les loue |
Ibis
Oui, j'irai dans l'ombre terreuse O mort certaine, ainsi soit-il! Latin mortel, parole affreuse, Ibis, oiseau des bords du Nil. |
Le bœuf
Ce chérubin dit la louange Du paradis, où, près des anges, Nous revivrons, mes chers amis, Quand le bon Dieu l'aura permis. |