Notes du gestionnaire du site

 

Abrami, Léon (1879-1939)

député radical, sous-secrétaire à la guerre en 1917 dans le gouvernement de Georges Clémenceau. Allusion à la tenue bleu-horizon du soldat et sans doute à la chambre de 1918-1920 qui imposera le Traité de Versailles à l’Allemagne vaincue.


Adler, Friedrich ou Fritz (1879-1960) :

Médecin et fondateur du parti social-démocrate autrichien, il devint leader de l’aile gauche et s’opposera à la position de guerre nationaliste de la majorité et démissionnera en 1914. Il mènera une opposition véhémente dans le journal « le combat », jusqu’à tuer le Ministre-Président comte Stürgkh responsable selon lui de la poursuite de la guerre. Condamné à mort, sa peine sera commuée en détention à perpétuité. Libéré au moment de la proclamation de la République, il participe en 1921 à « l’Union de Vienne »,  appelée également Internationale « deux-et-demie »,) puisque sa ligne politique visait à unifier les courants des deuxième et troisième Internationales. « L'Union de Vienne » se rallia ensuite à l'Internationale ouvrière socialiste (anciennement deuxième Internationale), dans laquelle il joua un rôle de direction de 1923 à 1938. Emigré aux Etats-Unis en 1940, il revint en 1946 et finit sa vie à Zürich.

 

 

 



Auriol, Vincent (1884-1966)

appartient au courant de Léon Blum, dont il fut un fidèle lieutenant. Mais aussi ami personnel de Marceau Pivert. Ministre du Front Populaire. Hostile aux accords de Munich et favorable à l’intervention pour défendre l’Espagne républicaine, il fera partie des 87 parlementaires qui refuseront de donner les pleins pouvoirs à Pétain.


Bauer, Otto (1881-1938) :

Dirigeant social-démocrate autrichien. Remarqué par Karl Kautsky, il entretient avec lui une correspondance politique. Sur demande de Victor Adler, dirigeant du parti autrichien, il travailla beaucoup sur le socialisme et la question national. Il est des principaux théoriciens de l’austro-marxisme : sa conception du passage au socialisme intègre à la fois des ruptures violentes avec le régime capitaliste et un réformisme classique. Ministre des affaires étrangères de 1918 à 1919, il entre dans des combinaisons sociale-démocrates classiques avec le parti social-chrétien. A la mort d’Adler en 1918 il dirige le PS autrichien. En 1934 il est contraint de s’exiler, d’abord en Tchécoslovaquie, puis à Paris où il meurt en 1938 au moment de l’annexion de son pays par Hitler.

 

 

 

 

 



Bolchéviks-Léninistes:

(rédiger note) .


Boncour, Joseph Paul (1873-1972)


Dirigeant social-démocrate sur la ligne en 1937 Etats démocratiques contre Etats fascistes, il est l’auteur de la loi du 11 juillet 1938 « sur l’organisation de la nation pour le temps de guerre », qui permet pour la première fois une mobilisation légale et officielle des femmes.


Bonnet, Georges (1889 – 1973)

député radical-socialiste de la Dordogne de 1924 à 1940 et de 1956 à 1968 et plusieurs fois ministre entre 1925 et 1940. Il occupe des responsabilités ministérielles dans les cabinets radicaux et sera nommé président du Conseil par Albert Lebrun le 14 janvier 1938. Sa tentative de former un gouvernement avec la droite échoue devant les réticences de la majorité du Parti radical. Il contribue à faire éclater la majorité parlementaire du Front populaire.
Hannah Arendt dans son livre Eichmann à Jérusalem mentionne la politique xénophobe de Georges Bonnet : « peu après Georges Bonnet, ministre français des Affaires étrangères [...] songea à envoyer dans une colonie française les deux cent mille Juifs étrangers résidant en France. Bonnet alla jusqu'à consulter à ce sujet son homologue allemand, Joachim von Ribbentrop en novembre 1938 [après la nuit de Cristal]. »
Il est pour rechercher des accords  avec l'Allemagne nazie. Partisan des accords de Munich, il est l'artisan d'un engagement de non-agression avec l'Allemagne, signé le 6 décembre 1938 à Paris par von Ribbentrop. Après avoir soutenu le gouvernement de Franco à la fin de la guerre d’Espagne, il sera un des artisans des accords Bérard-Jordana, reconnaissant la légitimité du régime du dictateur sur l'Espagne et obtient la neutralité espagnole pendant la Seconde Guerre mondiale. Quand la guerre éclate, Georges Bonnet, très impopulaire, est nommé ministre de la Justice. Bien évidemment il se rangera du côté du maréchal Pétain, à qui il vote les pleins pouvoirs, le 10 juillet 1940. À partir de 1941, il est membre du Conseil national, un organe du pouvoir vichyste. Après la guerre, sa collaboration avec le régime de Vichy le contraint à l'exil en Suisse, pour échapper aux poursuites. Il revient ensuite en France et, de 1956 à 1968, est député de la Dordogne et maire de Brantôme de 1955 à 1965.


Pacte Briand-Kellog :

signé par soixante-trois pays qui « condamnent le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et y renoncent en tant qu'instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles ». A l’initiative d’ Aristide Briand, ministre des affaires étrangères français et Frank Kellogg, secrétaire d’État américain, c’est un traité qui fut signé le 27 août 1928  à Paris. Une embellie dans les relations internationales entre le Royaume-Uni, l'Italie, l'Allemagne et le Japon avait permis cet accord.  Il rencontre l’adhésion dans l’opinion américaine mais beaucoup de réserves en Europe. Notamment aucune sanction n’est prévue en cas d’infraction, seule une réprobation internationale est envisagée.


Castagnez, Jean (1902-1976) :

Contrôleur des impôts et docteur en droit, il s’engage dans la SFIO et devient un proche de Vincent Auriol. Député du Cher, élu de la circonscription de Sancerre, en 1932. Réélu en 1936 lors de la victoire du Front populaire, il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en juillet 1940. Il est exclu de la SFIO en 1945. Il participe alors à la création du Parti socialiste démocratique, structure regroupant des socialistes SFIO « épurés » en raison de leur attitude sous le régime de Vichy, sous l'égide de l'ancien secrétaire général de la SFIO, Paul Faure.


Collinet, Michel (1904-1977)  

adhère aux Jeunesses communistes en 1925, soutient les oppositions de gauche au sein du PCF, de Boris Souvarine, puis du groupe « la Lutte des Classes ». il y défend avec A. Rosmer et contre R. Molinier l’idée de construction d’une tendance regroupant les trotskystes et l’ Ecole émancipée (l’Opposition unitaire) au sein d’une C.G.T.U. dont il est un membre actif. Il quitte définitivement le trotskysme en 1931 peu après le départ de Rosmer et participe à La Gauche communiste avec Aimé Patri, et à l’Ecole émancipée. Il fonde ensuite la revue « Le Communiste ». En octobre 1935, il adhère à la SFIO et participe à la création de la tendance "Gauche révolutionnaire". Également adhérent du Parti ouvrier d'unification marxiste, il se rend à Barcelone en juillet 1936, dès le coup d'État franquiste. En 1938, après l'exclusion de la « Gauche révolutionnaire » de la SFIO, il devient un des dirigeants du  Parti socialiste ouvrier et paysan, en charge de « Juin 36 » ; Il rédigera le Manifeste du PSOP le 8 juin 1938. Pendant la seconde guerre mondiale, il est membre de Ceux de la Résistance, puis de Libération-Nord.

 

 

 

 

 

 


Correspondance Socialiste Internationale:

(rédiger note) .


Dan, Théodore (1871-1947) :


Militant social-démocrate russe, devient un des principaux leader menchevik à Pétrograd.Il s’oppose aux bolcheviks après octobre 1917 et anime un groupe d’opposition au sein de l’Assemblée Constituante. Arrêté en 1921, il est envoyé un exil. Il continuera de jouer un rôle au sein de la deuxième internationale.


Déat, Marcel (1894-1955) :


Au sein de la SFIO de 1914 à 1933, il sera d’emblée dans l’aile droite de ce parti. En 1931, il publie « Perspectives Socialistes », ouvrage qui marque un ralliement aux thèses planistes du belge Henri de Man. Le planisme remet en cause la révolution et la lutte des classes comme moteur du progrès social ; comme le capitalisme ne s’autodétruira pas de lui-même, il s’agit de définir les règles d’une nouvelle association capital-travail. Lors de l’exclusion de 1933 où la gauche de Pivert-Zyromski et le centre de Léon Blum font alliance, les chefs néos fondent le Parti Socialiste de France. Malgré des positions pour les libertés démocratiques, notamment contre l’antisémitisme, la trajectoire de Déat s’infléchit à droite. D’abord vers « l’Union  Socialiste Républicaine » (1935-1940), puis passe à la collaboration. Il cherche à unifier les mouvements politiques collaborateurs avec l’Allemagne nazie dans le Rassemblement National Populaire (1941-1944) et défend les idées du national-socialisme. Ministre du travail de Pierre Laval, partisan de la collaboration totale, il sera condamné à mort à la libération. Il meurt en exil à Turin en 1955.

 

 

 

 


Demeter Gérard Roger Serbanesco :

Historien et franc maçon, auteur de plusieurs ouvrages, dont la préface à « Courtes histoires de bêtes » (1969), ouvrage pédagogique à destination des jeunes élèves, « Histoire de la franc-maçonnerie universelle » (1969), « Les Celtes et les druides » (1968), « Histoire de l'Ordre des Templiers et les croisades » (1969), « La Franc-Maçonnerie en Roumanie » (1970), et la première édition de « Ciel rouge sur la Roumanie » (1952). La seconde édition dont il est question ici sera préfacée en 1956 par Marceau Pivert, soit quelques mois après la Commune de Budapest écrasée par les armées soviétiques en février 1956.


Dollfuss, Engelbert (1892 – 1934)


chancelier fédéral d'Autriche du 20 mai 1932 à sa mort, il instaure une dictature à partir du 4 mars 1933. Tristement célèbre pour avoir réprimé dans le sang une insurrection ouvrière le 12 février 1934.


Front Populaire de Combat

(rédiger note)


Gorkin, Julian (1901-1987)

Fondateur et dirigeant du POUM pendant la guerre civile espagnole, il en dirige le journal "la batalla". Il est élu membre du Comité Central des Milices Ouvrières de Catalogne. Victime de la répression stalinienne, il est trainé de cachot en cachot puis libéré par une expédition de militants du POUM et anarchistes, réfugié à Paris grâce à l'aide de Marceau Pivert et de Victor Serge, il connait un second exil au Mexique en 1940. Il s'établira définitivement en France après 1950 où il contnuera sa lutte contre le franquisme et contre le stalinisme.

 

 

 

 

 


Guérin,  Daniel (1873-1998)

Milite dans les années 1930 avec les syndicalistes révolutionnaires de la revue La Révolution prolétarienne de Pierre Monatte. Il s'engage dès ces années dans la lutte contre le colonialisme (Indochine, Liban...). Daniel Guérin rejoint la Gauche Révolutionnaire de Marceau Pivert. C'est alors qu'il croise la destinée exceptionnelle de Simone Weil. Lorsque cette tendance est exclue de la SFIO et crée le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP), Guérin en devient l'un des responsables. Il se situe à la gauche de ce groupe, et est alors très proche de Trotsky avec lequel il correspond. Après la défaite de 1940, avec Yvan Craipeau, Jean Rous, et Barta, bientôt exclu qui fondera le courant qui deviendra Lutte ouvrière, il crée le « Comité pour la IVe Internationale » Ils défendent alors le  défaitisme révolutionnaire. Guérin s'éloigne progressivement du marxisme pour se rapprocher de l'anarchisme. Il tente de concilier les deux rameaux de la pensée révolutionnaire en avançant la perspective d'un courant "marxiste libertaire". Il adhère toutefois au PSU, sans y militer, et en restera membre jusqu'en 1969. Il défendra la révolution algérienne et le combat pour l’indépendance. De 1979 à sa mort en 1988, il est militant de l'Union des travailleurs communistes libertaires, dont l’actuelle Alternative libertaire est l’héritière.


Hérard, Lucien (1898-1993):

Lucien Hérard intervenant au congrès de fondation du PSOP.

Enseignant et militant marxiste, secrétaire de la fédération du Doubs de la SFIC  et responsable de la fraction communiste dans la fédération unitaire de l’enseignement, Lucien Hérard appartient à cette génération de militants qui ont rejoint le PCF et la 3ème Internationale dans la foulée de la révolution d’octobre et de la résistance au social-chauvinisme. Exlu en 1927, il participe à la fondation de la Fédération Communiste Indépendante de l’Est, opposée à la stalinisation, puis rejoint la SFIO en 1934 et le combat de la Gauche Révolutionnaire. Difrigeant fondateur du PSOP.

 

 

 


IOS :


Internationale Ouvrière Socialiste, il s’agit de la deuxième Internationale.


Jaquier, Maurice (1906-1976)

Métreur, jeune communiste dans la foulée de la révolution d’Octobre et de la résistance au social-chauvinisme, puis militant de la SFIO à partir de janvier 1930, il est un des fondateurs du Comité socialiste d’action révolutionnaire (CASR) et gagne en 1934 les Asturies pour y aider l’insurrection des mineurs. Il participe aux livraisons d’armes clandestines pour le compte du Comité Central des Milices de Barcelone. Membre pour la GR de la Commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine en janvier 1938, il devient secrétaire administratif du P.S.O.P. Emprisonné pour son action clandestine pendant la guerre, il adhère au PCF à la Libération mais n’y restera que 7 mois. Il reprend l’activité syndicale et sera candidat du PSU au Mans en 1968. Il rédige son autobiographie qui sera publiée chez Denoël en 1974 et participe à l’ouvrage collectif Retraité, il publie son autobiographie en 1974: Simple militant (Denoël) et participe à l’ouvrage collectif Rosa « Luxemburg et sa doctrine » édité par la revue « Spartacus » en 1977.


Joubert, Jean Paul :

Militant de l'OCI dans les années 1970, lié à l'historien Pierre Broué, Joubert enseignait à l'Institut des Sciences Politiques de Grenoble. Il publia en 1977 aux Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques de Grenoble "Révolutionnaires de la SFIO", consacré à l'itinéraire politique de Marceau Pivert et de ses camarades.

Rédiger Note à ce sujet.

 

 

 

 

 

 


La Révolution Prolétarienne

Voir note Pierre Monatte


Marquet, Adrien (1884-1955)

Maire de Bordeaux de 1925 à août 1944, il est exclu avec le groupe des néos-socialistes en 1933. Il défendait vouloir « prendre le fascisme de vitesse » et prônait une forme de socialisme autoritaire et corporatiste proche de Mussolini. Après le 6 février 1934 il est ministre du travail dans un cabinet radical où il défend une politique de grands travaux. Il entre dans la collaboration et s’engage dans des mesures de délation et de répression contre les juifs et les francs-maçons. Il déclarait : « Pour le Maréchal, un Juif n’est jamais responsable de ses origines, un Franc-Maçon l’est toujours de son choix ». En 1945, bénéficiant de nombreux soutiens locaux, après 40 mois de détention, frappé de 10 ans d’indignité nationale, il est acquitté en janvier 1948. Toutefois le tribunal n’était pas alors en possession des archives allemandes qui donnaient toute la dimension de sa collaboration avec le fascisme. Malgré sa volonté de revenir à la direction de Bordeaux, il sera supplanté par Chaban-Delmas en 1953.

 

 

 

 



Masses :

revue de René Lefeuvre éditée de 1931 à 1938. Militant pivertiste (1902-1988), il animera cette revue de culture révolutionnaire, elle fut surtout de 1935 à 1936, l’organe extérieur de la Gauche Révolutionnaire de la SFIO, alors que le bulletin « Gauche Révolutionnaire », était réservé aux militants SFIO. Il est le véritable fondateur des Cahiers Spartacus après la disparition de cette revue. Revenu à la SFIO avec Pivert après 1945, il quittera définitivement ce parti au moment de l’affaire algérienne. Après 1968, avec un groupe de jeunes militants venus à la politique révolutionnaire après la grève générale, il reprendra la parution des Cahiers Spartacus jusqu’à sa mort en 1988. Militant antistalinien, comme l’indique le titre de la revue, il sera plus proche des positions de Rosa Luxembourg et des révolutionnaires allemands de la Ligue Spartakiste que de Léon Trotsky et des groupes trotskystes français des années 1968-1970.


Pierre Monatte (1881, 1960)

Ouvrier du livre et syndicaliste révolutionnaire, gagné au courant libertaire et à l’influence de Ferdinand Pelloutier, il s’en écartera après le congrès de 1907. Hostile à l’union sacrée, durant la première guerre mondiale, il démissionne des instances confédérales de la CGT ; il est un des artisans du premier réseau de résistance internationaliste. Avec Afred Rosmer, soutenus par la fédération des métaux de Merrheim et la fédération unitaire de l’enseignement de Félix Bouët, ils fonde la revue « la Vie Ouvrière ». L’opposition gagne le parti socialiste lui-même et plusieurs députés participeront à la conférence de Kienthal. Il rejoint le PCF en 1923, où il est proche de Boris Souvarine et d’Alfred Rosmer. Comme ces derniers, il est exlu au début de la période de stalinisation de l’Internationale et du parti français. Il crée en 1919 les Comités syndicalistes révolutionnaire au sein de la CGT. Il fonde en janvier 1925 la revue « la Révolution prolétarienne », qui eut dans l’avant-garde politique de l’entre deux guerre une influence, notamment dans la gauche de la SFIO.

 

 

 

 


Pacelli (cardinal) et nonce apostolique

représentant en France les intérêts du Vatican. Rédiger note


Sarraut :

Mministère Sarraut dirigé par le parti radical. La multiplication des grèves avec occupation avaient eu pour conséquence d’ouvrir une crise dans la coalition de Front Populaire. Le président Lebrun fait appel à Georges Bonnet qui tente de constituer un ministère radical, soutenu par le parti socialiste. Blum refuse, mais c’est pour mieux proposer une coalition d’union nationale allant allant de Paul Reynaud à Maurice Thorez. La Gauche Révolutionnaire, ainsi que la Bataille Socialiste de Zyromski, mettent Blum en minorité.


Wilebaldo Solano (1916-2010)

Wilebaldo Solano est un militant fondateur du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste (POUM). Alors qu’il étudiait la médecine à Barcelone, il milite dès 1932 au Bloc Ouvrier et Paysan (BOC) de Joaquin Maurin, organisation qui s’alliera en 1935 avec la Gauche Communiste d’Andreu Nin. L’unification entre les deux courants à la création du POUM. Les affrontements en mai 1937 entre milices anarchistes et « poumistes » face aux agressions du parti stalinien vont être le point de départ d’une chasse aux sorcières contre les militants du POUM.

Emprisonné à Barcelone en 1938, alors qu’il dirigeait l'organisation de jeunesse du POUM (Jeunesse Communiste Ibérique), il sera transféré, ainsi que plusieurs dirigeants de son parti, dans une prison de Cadaquès, près de la frontière française, au début 1939. Craignant d'être livrés aux franquistes après la défaite militaire, les poumistes décident de s’évader. Par chance, la brigade du PSOP (Parti Socialiste Ouvrier et Paysan) envoyée de France pour leur porter secours, dirigée par Daniel Guérin les retrouve dans les Pyrénées. Ils se retrouvent à Paris où ils sont accueillis par Victor Serge et Marceau Pivert.

Après la répression stalinienne, les militants du POUM vont subir celle des autorités de Vichy. Avec, entre autres, Juan Andrade et Ignacio Iglesias, Wilebaldo Solano est arrêté à Montauban en février 1941. Considéré comme le principal responsable de l'organisation, il est condamné à vingt ans de travaux forcés pour « propagande politique d'inspiration étrangère » par un tribunal militaire. Emprisonné, il est libéré en 1944 de la centrale d'Eysses par les Forces Françaises de l'Intérieur. Il refuse de se joindre aux guérilleros espagnols du PC, intégrés à l’organisation paramilitaire du PCF, les MOI (Main d’œuvre Immigrée)- FTP (Francs Tireurs Partisans), dont il se méfie, et il s'engage dans le bataillon Libertad formé de résistants anarchistes.

Après la guerre il partagera sa vie entre Barcelone et Fontenay-sous-Bois et militera pour maintenir la continuité du combat du POUM dans la clandestinité. Après la mort de Franco en 1975, Wilebaldo Solano n'aura de cesse de témoigner sur l'action du POUM et sur Andreu Nin enlevé, torturé et assassiné par des agents des services secrets de Staline.

Wilebaldo Solano est mort le 7 septembre 2010 à l’hôpital de Barcelone, à l’âge de quatre vingt quatorze ans.


Treint:

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Zeller, Fred

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Zyromski, Jean (1890-1975) :

Dirigeant d’une aile gauche de la SFIO, il avait adhéré au parti en 1912 dans le sillage du guesdisme. Pacifiste avant 1914, il se rallie à l’union sacrée pendant la guerre. Dès 1920, il s’opposera à toute alliance avec le parti radical-socialiste et fondera le journal « la Bataille socialiste » en 1926. IL dirige la fédération de la Seine de la SFIO. Il mènera avec Marceau Pivert la bataille contre le courant néo-socialiste. Principalement motivé par le combat contre le danger fasciste, sa position évolue toutefois vers une union des « démocraties » contre le fascisme. La rupture sur ce point sera consommée entre Marceau Pivert et ses camarades et « la Bataille socialiste ». Il disparaît de la scène politique pendant la guerre et à la Libération adhère au « Front National » (pas de confusion, il s'agit d'une organisation de la résistance communiste) puis au PCF.